Bonjour !
Avec les beaux jours et le soleil qui reviennent, mes pieds me démangent d’aller fouler le sol de mère nature.
Du coup, je me suis demandée pourquoi j’ai tant besoin d’aller marcher sur de la terre, du sable, de l’herbe; plutôt que du bitume et du carrelage….
Je vous soumets le fruit de plusieurs de mes réflexions et recherches. Vous me direz si vous les partagez !
- En marchant en nature, mon corps se détend.
Dans les bois, en campagne, à la plage, mon corps retrouve des sensations.
- Je ressens dans la plante de mes pieds nus ou à travers les semelles la souplesse du terrain; je fais un avec le sol ; avec le sable, la terre, les feuilles, l’herbe. Je ressens dans mes muscles la facilité ou la rudesse à arpenter le terrain. Je ressens le plaisir de mettre mon corps en mouvement, à son rythme. Et je pense aux sensations qu’ont dû éprouver les premiers hommes qui se sont redressés pour marcher.Cela me ramène à la mémoire archaïque de l’humanité.
- Je sens sur ma peau l’agréable caresse des rayons du soleil, de la brise, des végétaux que je frôle dans un chemin. Je me sens libre.
- Je m’emplis les yeux de toutes les formes, les couleurs qui se présentent à mes yeux. Le vert, reposant; les couleurs gaies, éclatantes; le bleu du ciel , apaisant ….. J’observe la vie en mouvement; le déplacement des nuages, les oiseaux dans le ciel, le vol des papillons, le déplacement des insectes à la recherche de nourriture. Chacun à sa place; chacun son rôle; je fais partie de ce tout; j’y ai ma place.
- Je hume les parfums, les odeurs qui me parviennent. A chaque saison, ses parfums ; en ce moment, les tilleuls embaument; après les rosiers et le jasmin….Quel plaisir !
- Je goûte avec délice les framboises et les mûres sauvages; ou la menthe et le thym ; les légumes du jardin; les fruits mûrs à l’arbre ( le souvenir des mirabelles du jardin de mon grand-père; des fraises cueillies dans les allées dessinées au cordeau; des jeunes carottes qu’il me présentait après les avoir passées sous l’eau du robinet extérieur…) Et vous, quelle est votre gourmandise ?
- J’écoute de toutes mes oreilles le chant des oiseaux, le bruissement du vent dans les feuilles, le gai glou-glou d’un ruisseau qui coule non loin….Tous ces sons sont apaisants; parfois même le silence, reposant. Et cela peut ramener à ma mémoire d’agréables moments de balade en famille, avec des amis…
En marchant en nature, mon corps se détend et retrouve ses sensations : je me sens vivante.
Mais encore ?
2. En marchant en nature, mes idées s’éclaircissent.
En ramenant mon corps à ses sensations, à la campagne, à la montagne, à la plage, mon esprit se détache de toutes les idées. Par le laisser-aller à mes sensations, par mes 5 sens, je lâche prise aux idées qui se développent dans mon mental. Je fais une pause bienvenue, interrompant l’infernal cercle de mes pensées en boucle.
Une étude à Stanford a montré qu’une balade dans la nature fait du bien à notre cerveau ; en arrêtant les ruminations et nous rendant plus positif.
Avez-vous remarqué comment, après une balade en nature, vos idées sont plus claires ; et parfois que des solutions, de nouveaux angles de vue se présentent ?
Une étude australienne a montré que la balade en nature développait notre créativité . Je ne sais plus quel philosophe disait : » Je ne peux réfléchir qu’en marchant ».
En marchant en nature, mon mental lâche prise : je me détends.
Et le troisième point ?
3. En marchant en nature, mes émotions s’apaisent.
En retrouvant ce contact avec notre milieu naturel, sans sollicitations incessantes, en même temps que mon corps et mon mental, mes émotions s’apaisent.
Des recherches japonaises ont établi l’ impact positif de la nature qui diminue notre pression artérielle et la fabrication du cortisol, l’hormone du stress; ou encore améliore notre immunité. Elles introduisent le terme » Shirin-yoku« ; qui veut dire littéralement » bain de forêt ».Après deux journées de promenade en forêt, les effets seraient visibles durant un mois.
En me laissant aller à mes sensations, en laissant passer les pensées sans les retenir, je laisse la place, je laisse venir les souvenirs agréables à ma conscience. Dans le jardin de mon grand-père, l’odeur d’une tarte aux fruits qui cuit dans le four, une journée familiale ou entre amis… La paix d’un milieu naturel se transmet à mon coeur.
En revenant à l’observation de la nature, où tout a un sens et chaque chose s’intègre dans un tout, où chaque espèce a une interaction sur les autres espèces, je reviens à une logique de prendre soin ; de soi et des autres. Je reviens à la valeur des choses; à l’essentiel.
Je retrouve une place, un but, des valeurs.
Pour conclure, en se baladant en pleine nature :
- Mon corps se détend. Mes tensions musculaires se relâchent: épaules, nuque, dos, mâchoires.. En retrouvant ses sensations, je me sens vivante.
- Mon esprit se détend. En revenant à mes sensations, par 5 sens, je lâche les idées en boucle. En lâchant prise, je me sens libre.
- Mes émotions s’apaisent.Mon corps, mon mental détendus, mes peurs s’estompent. Je retourne à l’essentiel.
Et la bonne nouvelle ! Il n’est pas nécessaire d’aller loin : un parc, un jardin, un balcon, un carré de terre suffisent à notre bonheur.
Alors, ne nous privons pas du moindre espace naturel. Avez-vous remarqué comment dans les villes,Marseille compris, les associations et municipalités encouragent à végétaliser ?
Mieux !! Une étude a montré que la visualisation, par écran réel ou sur notre écran mental, s’avère tout aussi efficace. Partout, où que nous soyons, en voiture dans les embouteillages, dans une file d’attente…partons dans notre tête, dans notre paysage préféré ou imaginaire pour en revenir plus ZEN.
Et vous ? Quelles sont vos ressentis lorsque vous vous baladez en pleine nature ? Quand vous jardinez, les mains dans la terre ? Partagez vos sensations !
Pour aller plus loin :
www. ecopsychologie.com
livres : » La vie secrète des arbres » de Peter Woklleben
» Les langages secrets de la nature » du Pr Jean-Marie Pelt
» Pourquoi la nature nous fait du bien » Nicolas Gueguen et Sébastien Meineri
roman : » Le journal intime d’un arbre » de Didier Van Cauwelaert